LES BUNKERS

La différence entre une très bonne et une très mauvaise infolettre!

TRANSCRIPTION

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Le courriel de Gabrielle

Le courriel de Maikan

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Qu’est-ce qui fais qu’une infolettre est, entre guillemets « bonne » ou pas? Qu’est-ce qui fait qu’elle génère des revenus? Qu’est-ce qui fait qu’elle a un bon taux de clic et un bon taux d’ouverture?

Eh bien dans cette vidéo, c’est exactement ce à quoi on va s’intéresser. Je vais déconstruire une bonne ainsi qu’une mauvaise infolettre.

Dans cette vidéo, tu vas apprendre comment une de mes clientes a pu se faire 1625$ en envoyant un courriel à 4,156 personnes. Tu vas également apprendre pourquoi un autre de mes clients s’est fait exactement zéro dollar avec une infolettre qu’il a envoyé à 5,506 personnes.

Et comme tu vas voir, ce n’est pas tant de savoir ce qu’il faut faire, mais plutôt de savoir ce qu’il ne faut pas faire!

Un bon exemple de marketing par courriel

Mon premier exemple va concerner l’entreprise de Gabrielle Samson. Cette dernière offre des cours ainsi que du coaching sur la cuisine hypotoxique et sans gluten.

Je vais commencer par te présenter un peu l’historique des courriels de Gabrielle. En effet, ses courriels n’ont pas toujours été très vendeurs, même si sa liste a toujours été très engagée.

Donc voici le tout premier courriel que Gabrielle a envoyé à sa liste.

Si tu as regardé ma leçon sur les filtres à SPAM, tu vois tout de suite pourquoi son infolettre risque d’atterrir dans les courriers indésirables.

Et lorsqu’on lit le courriel, on voit difficilement comment on peut se sentir interpelé par ce courriel. À moins de connaître personnellement Gabrielle, cette infolettre n’apporte aucune valeur.

Une dizaine d’infolettres plus tard, elle a envoyé ce courriel. Déjà là, on peut constater une amélioration dans la présentation des informations.

Encore une fois, si on lit le courriel, c’est difficile de se sentir interpellé à moins d’être déjà un client de Gabrielle.

Ensuite, j’ai commencé à travailler avec Gabrielle et la première chose que j’ai essayé de faire a été de la convaincre d’opter pour une approche plus sobre. Elle aime beaucoup les images et je la comprends.

Cependant, pour avoir testé l’impact d’une image dans une infolettre avec de très grosses listes dans le domaine du voyage, je sais qu’une image réduit de beaucoup le taux de clic.

Je suis par la suite tombé sur des études de Hubspot qui ont confirmé mon expérience personnelle.

Je donne toutes les statistiques sur la composition d’un bon courriel dans le module sur la rédaction des courriels.

Mais pour tout de suite, fais juste te rappeler cette règle: si tu es capable de communiquer la même chose aussi simplement et rapidement avec du texte, mets du texte. Si tu veux juste montrer à quel point ton produit est beau, laisse faire l’image et laisse la personne se rendre sur ton site web.

Bref, Gabrielle travaillait avec un graphiste pour faire ses infolettres. Naturellement, il n’était très chaud à l’idée d’envoyer des infolettres tel que je les propose : c’est-à-dire le plus simples possible et sans images.

Mais éventuellement, Gabrielle a envoyé cette infolettre-ci.

Je te recommande de mettre la vidéo sur pause et d’aller chercher le lien vers ce courriel sous cette vidéo. Prends quelques minutes pour le lire.

C’est fait? Ok good.

En la lisant, tu t’es probablement dit qu’il n’y avait rien d’extraordinaire à cette infolettre et c’est exactement ce qui fait en sorte qu’elle est efficace.

Il n’y a pas d’images, la mise en page est ultra sobre et elle adresse sa liste simplement.

J’ai parfois donné des conférences où je montre deux infolettres et je demande aux gens de deviner laquelle a généré le plus de profit. J’en montre une comme celle que tu viens de lire et j’en montre une avec plein d’images de produit. Quand je demande aux gens de voter pour l’infolettre la plus rentable, 100% des gens choisissent celle avec les images.

Ça va donc te surprendre lorsque je vais t’annoncer que cette infolettre lui a permis de vendre les 13 places qui lui restaient et a même dû refuser 4 personnes! À 125$ par personne, ça fait plus de 1,625$ en un seul courriel! Avoir eu assez de place, elle aurait pu se faire 2,000$!

Pour te donner une idée, ce courriel a été envoyé à 4,125 personnes et a eu un taux d’ouverture de 49,8% et un taux de clic de 15,3%.

Un taux de clic aussi haut, c’est rare. Selon Mailchimp, la moyenne de son industrie se trouve à 22% de taux d’ouverture et 3.2% de taux de clic.

Je vais donc analyser l’infolettre de Gabrielle pour tenter d’expliquer pourquoi cette infolettre a été si efficace et ce qu’elle pourrait faire pour l’améliorer.

La première chose qu’on remarque, c’est que Gabrielle tente d’établir un rapport avec son audience. C’est une bonne stratégie de démarrer son infolettre par une question parce que ça permet au lecteur de se qualifier lui-même. Il répond à la question « est-ce que ça me concerne » et s’il répond oui, il a plus de chance de lire le courriel en entier.

Ensuite, elle vient rapidement à une proposition de valeur, encore sous forme de question. « Aimeriez-vous avoir des idées de recettes pour pouvoir vous gâter sans culpabilité pendant les fêtes? »

Elle vient au point tout de suite après et annonce son cours sur les pains et pâtisseries.

Personnellement, j’aurais développé le problème un peu en parlant des conséquences des pâtisseries pour la santé.

Vois-tu, j’aime bien utiliser la formule P.A.S. dans mes courriels, c’est-à-dire Problem, Agitate, Solve.

On parle du problème, donc dans notre cas que les pâtes sont pleines de gluten. Ensuite on agite en voulant éliciter des émotions chez le lecteur. Donc on dit que ça fait grossir et on peut parler des conséquences négatives sur la santé du gluten et du sucre contenu dans les pâtisseries.

Finalement, on dévoile le rideau et on annonce qu’on a une solution à tout ça et que la personne n’a simplement qu’à cliquer sur un lien pour en profiter.

Gabrielle a sauté par-dessus la deuxième étape, c’est-à-dire qu’elle n’a pas amplifié le problème. Son lecteur doit donc lui-même faire l’opération mentale de savoir pourquoi il devrait se procurer sa solution.

Manifestement, son courriel a été plus qu’efficace et il est possible que mes suggestions aient nui. Avec le marketing par courriel, la seule façon d’être certain d’une approche est de faire un test A/B.

Gabrielle parle ensuite du régime hypotoxique et de ses avantages. Elle "name drop" deux docteurs, ce qui aident beaucoup la crédibilité de son courriel.

Elle parle aussi d’une statistique. Quand on nomme une stats comme ça, c’est important d’établir un lien causal, c’est-à-dire que la statistique sert d’explication à un point qu’on essaie de faire. J’aurais donc sans doute refait la façon de dire la stats pour qu’elle joue un plus grand rôle dans l’argumentation. J’aurais dit quelque chose comme « ce régime permet de guérir plus de 91 maladies responsables du manque d’énergie et du manque de concentration, si vous sentez parfois fatiguer dans x ou y circonstances, ce type de régime a été prouvé pour vous aider! ».

Elle propose ensuite un témoignage qui attaque directement une frustration, c’est-à-dire la difficulté à faire lever son pain. Je n’ai jamais fait de pain, mais apparemment que c’est pas facile facile.

Elle met ensuite de la pression pour que la personne s’inscrive en misant sur la rareté et propose ensuite deux recettes gratuitement aux gens.

Même si Gabrielle n’est pas une experte en copywriting, elle a quand même pu rédiger un courriel hyper vendeur et sauver un événement qu’elle avait peur de devoir annuler par manque de ventes.

Tout ça à cause qu’elle a respecté deux ou trois lignes directrices dans son approche.

Pense un peu à ce que toi tu pourrais faire dans ton entreprise en appliquant la même démarche.

Un mauvais exemple de marketing par courriel

Ok, donc pour Gabrielle, j’ai principalement pointé ce qu’elle faisait de bien et ce qu’elle aurait pu faire de mieux.

Dans les prochaines minutes, je vais plutôt te montrer un exemple d’infolettre mal exécuté et expliquer chacun des points qu’il faudrait améliorer.

Il s’agit d’une infolettre envoyée par Maikan Aventure, une entreprise de tourisme en Mauricie. Ils proposent des excursions en nature, une boutique d’équipement sportif ainsi qu’un mur d’escalade intérieur.

Donc ils ont envoyé cette infolettre le 24 décembre 2014 pour annoncer leur Boxing Day. Ça fait quand même un petit bout et ils ont depuis retravaillé leur façon de faire.

Je vais te laisser quelques instants pour cliquer sous cette vidéo et consulter l’infolettre en question.

Mets la vidéo en pause et reviens quand tu as fini.

Je ne vais pas la juger comme si ça aurait dû être une infolettre textuelle, je vais simplement pointer les erreurs les plus flagrantes.

Donc la première chose qu’on remarque est qu’il n’y a pas de hiérarchie visuelle. Tout semble crier pour avoir de l’attention. Par expérience, il faut envoyer un message par infolettre, pas plus. Mais là, ils parlent des rabais, des heures d’ouverture, de leur membership et de leur forfait un Igloo la nuit.

Si tu veux parler de tes soldes, parle de tes soldes. Si tu veux parler de ton membership, parle de ton membership. Mais ne mélange pas tout dans le même courriel.

Ensuite ils jouent avec la couleur du texte pour attirer l’attention. C’est super mauvais de faire ça. Pas juste à cause des filtres à spam, mais aussi à cause qu’on ne sait pas où cliquer.

Quand on fait une infolettre, c’est important de différencier les couleurs actives des couleurs passives.

Une couleur active, c’est quelque chose qu’on peut cliquer. Une couleur passive, c’est quelque chose qu’on ne peut pas cliquer. Dans ce courriel, aucun lien n’est de la même couleur, ce qui fait en sorte qu’on ne sait pas ce qu’on est censé faire.

Ensuite, il faut savoir que les gens ont tendance à cliquer sur les images lorsqu’un produit les intéresse. Il faut donc s’assurer de mettre un lien sur chaque image de l’infolettre.

Dans ce courriel, si jamais un des objets m’intéresse, je n’ai aucune façon de me rendre sur le site en question pour me procurer le produit.

J’espère que tu vois ce que je veux dire lorsque je disais qu’un bon courriel est souvent dicté par ce qu’il ne faut pas faire. En essayant d’améliorer leur infolettre, ils l’ont rendu beaucoup moins efficace.

Avec les courriels, la simplicité est roi. Ils auraient simplement pu dire « Après-demain, c’est le Boxing Day et on offre jusqu’à 50% de rabais sur tous les vêtements et équipements. Clique ici pour voir nos offres! » Et ça aurait été plus efficace.

Conclusion

Le courriel de Maikan n’a généré aucune vente sur le site web malgré le fait qu’il a été envoyé à plus de personnes que celui de Gabrielle.

J’espère que cette vidéo t’a donné une bonne idée de ce qui fait en sorte qu’un courriel est efficace. Si tu veux que je déconstruise une de tes campagnes, tu peux m’envoyer le lien de ta campagne Mailchimp par courriel ou encore dans les commentaires.

Je vais te laisser en te disant ça : offre de la valeur dans ton courriel, reste le plus simple possible et mets-toi à la place de tes abonnés.

Chaque courriel doit avoir un seul objectif bien précis et chaque mot doit y contribuer.

Si tu fais ça, tu devrais être pas pire!

Pose tes questions dans les commentaires et on se revoit dans une prochaine vidéo.

P.-S. Par ici pour t'inscrire à ma formation sur le marketing par courriel!

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