LES BUNKERS

3 qualités essentielles si vous êtes une bonne personne

Je suis un peu GRUMPY… Depuis que j’ai décidé de sortir un peu des murs universitaires pour faire du freelance, je me suis rendu compte que bien des adultes sont en fait de grands adolescents.

Il y a certaines qualités humaines qui devraient, à mon sens, être de base chez un adulte. Et par là, je ne parle pas des qualités physiques telles qu’une bonne hygiène corporelle (quoique finalement, peut-être que oui), mais je parle bien des qualités de l’esprit. Je ne parle pas de spiritualité, de religion ou de valeurs éthiques & morales. Je parle de ce qui fait la différence entre un enfant et un adulte.

Ces qualités devraient venir "stock" chez un individu, comme un muffler dans une auto. Mais ça, c’est selon moi. Libre à vous d’être en désaccord! Seulement, en haut de la "checklist" personelle de chacun, 3 choses devraient être cochées. Non seulement ces 3 éléments devraient être de série sur tous les êtres humains, mais je vais aller jusqu’à dire qu’ils sont indissociable au succès. (J’y vais fort? Pas du tout!)

L’estime de soi

Je rencontre John dans un 5 à 7. John ne peut s’empêcher de mentionner qu’il possède beaucoup d’argent dans « x » et « x » type de placement, et qu’il a un rendement de 15 %. Jamais il n’oserait omettre de me dire qu’il est irremplaçable au travail pour son boss, et au lit pour sa femme. Il a une montre Movado et conduit une BMW.

- Cher John. Je te hais. Tu as une faible estime de toi et je trouve ça pitoyable. Merci.

Je suis dans un café avec Ginette lorsque je croise un groupe d’ami du collège. Je discute avec eux un instant avant d’aller rejoindre Ginette. Aussitôt, le groupe avec lequel je papotais se met à ricaner. Ginette me demande qu’est-ce que j’ai dit encore pour qu’ils rient d’elle.

- Chère Ginette, personne ne rit de toi. Personne ne s’intéresse à toi & pour tout dire, le monde ne tourne pas autour de toi.

Toujours avec Ginette en train de m’humecter les babines d’un café latté sans sucre, je lui confie mes passions. J’explique en quoi mon travail m’allume, j’élabore sur mon blogue, sur mon style de vie, sur mes lectures, etc. Ginette, sans manquer une seconde, réplique en expliquant pourquoi son job moche représente la meilleure option pour ELLE. Qu’ELLE a dû lâcher le collège pour élever son enfant et qu’ELLE est une bonne mère responsable. Ginette ne peut s’empêcher de justifier pourquoi ELLE, après avoir fait une croix sur SES rêves et SES ambitions, est quand même une bonne personne.

- Chère Ginette. Je ne te jugeais pas, mais là… Franchement oui un peu. Je ne suis vraiment pas la bonne personne pour juger de tes talents de maman. Alors les justifications inutiles, on va faire sans.

- Ah oui… Aussi, arrête de tout interpréter en fonction de ton petit monde, ça vient fatiguant à la longue. Tu as ton cadre de référence et c’est correct, mais intéresse toi à autre chose que ton nombril. (PS : je ne suis pas ton psy)

John et Ginette ont une mauvaise estime personnelle. Pour une adolescente complexée de 16 ans, ça passe. Pour un entrepreneur de 34 ans, ça passe moins. Regardez où vous êtes, et demandez-vous si vous avez une bonne estime de vous. Est-ce que vous connaissez vos qualités/défauts et est-ce que vous les ASSUMEZ? Est-ce que vous êtes capables de prendre rapidement des décisions difficiles, et d’en accepter la charge? Est-ce que vous êtes en mesure d’assumer la responsabilité d’un projet sans avoir à faire approuver tout ce que vous faites par 8 comités? Est-ce que vous êtes capable d’organiser un évènement et d’accepter lorsque les choses ne se déroulent pas comme prévu? Est-ce que vous êtes capable de rendre un travail dans les deadlines, même s’il n’est pas parfait? Est-ce que vous acceptez que certaines personnes vous détestent simplement parce que vous êtes vous? Si vous n’avez pas dit « oui » à chacune de ces questions, les chances sont que vous n’avez peut-être pas une estime personnelle aussi solide que vous pensez. Réglez ça en PRIORITÉ #1.

La passion

Je parlais avec Robert au restaurant. Je lui disais « Bob! T’es en comm sociale (le programme d’étude que j’ai fait). Pourquoi? » Robert me regarde, perplexe, et me répond « Je sais pas man. » Je rétorque adroitement tel un chat « Mais… Qu’est-ce qui t’intéresse? Qu’est-ce que t’aimes faire? ». Bob me répond d’une voix neutre « Je sais pas man. »

- Cher Bob, tu perds ton temps, tu perds ton argent, tu perds le temps de tes professeurs, tu gaspilles l’argent des contribuables. Tu ferais mieux de rester dans ton sous-sol pis de jouer à World of Warcraft à place de polluer les bancs d’école.

Le problème avec Bob, ce n’est pas tant qu’il ne se connait pas, mais c’est qu’il ne connait pas le marché. Au début, toute passion est floue. C’est comme une force interne qui te pousse à agir, à faire n'importe quoi, mais à faire quelque chose! On ne peut pas nommer notre passion, mais elle est bien là. Le marché carbure à la passion, il en a besoin et il offre réussite et richesses en échange. Bob doit donc simplement écouter le marché, et un jour, l’objet de sa passion va le trouver!

Bon je sonne un peu idéaliste et c’est franchement trop simple… Comment est-ce qu’on fait pour écouter le marcher? Facile! On lit un méchant paquet de livres, et un jour, on va tomber sur quelque chose qu’on aime. Quand on aime ça, on lit plus sur ça, et bientôt, il arrive quelque chose de fantastique. On développe une vision globale du marché. On commence à comprendre (dans la niche qui nous passionne) comment les choses fonctionnent. C’est là que notre passion tombe du ciel.

Une fois qu’on tient notre passion, on commence à rêver et on développe vision à long terme. On veut s’améliorer, changer le monde, peu importe. Ce qui est important, c’est que la passion pousse à progresser au sein d’un processus. Ce qui m’amène au dernier point…

La discipline

La discipline, c’est un peu comme le moteur de ta Honda Civic. La passion, c’est ton gaz et l’estime de soi, les roues. Enlève une des 3 composantes, et je te souhaite bonne chance pour aller chercher ta peinte de lait au dépanneur!

Quand t’es passionné, t’as plein de rêves de grandeurs et tu veux dominer le monde. Ici on parle de l’étape où tu t’assois à ton bureau pour te faire un plan. Tu établis quels sont les sacrifices à faires, quelles sont les routines à développer, quels sont les talents à acquérir, etc. Tu prends l’énergie un peu folle de ta passion et tu la canalises à travers un processus rationnel. Benjamin Franklin a déjà dit : "If passion drives you, let reason hold the reins."

Donc pour être sûr que j’ai été clair. Voici la checklist universelle de la vie selon Olivier Lambert (ça vaut ce que ça vaut!) :

Aie une bonne estime de toi-même. Sans cette composante tu vas constamment faire du sur place (tu n’as pas de roues!). On parle d’autosabotage, de procrastination et de la peur de l’échec (pourquoi essayer si je peux échouer?).

Seth Godin a fait un billet cette semaine très pertinent sur la peur de la peur : Avoiding fear by indulging in our fear of fear

Trouve-toi une passion.

C’est primordial. Même si tu as une bonne estime de toi, tu n’auras jamais la motivation à agir si tu n’as pas de passion. Tu vas finir par travailler dans un job moche à réaliser les passions d’une autre personne.

Agis. Don’t work harder, work smarter.

Développe-toi un processus optimal pour atteindre tes buts et fais les sacrifices nécessaires. C’est à cette étape que tu prends le contrôle de ta vie et que tu assumes la responsabilité de ce qui t’arrive. L’alternative? Vivre comme une victime. Accepter être la conséquence, non la cause.

Voilà! Je suis très conscient que c’est plus facile à dire qu’à faire, mais le monde se porterait beaucoup mieux si tout le monde s’occupait de régler en priorité ces trois éléments. Il y a trop de John, de Ginette et de Bob. Ça me crève le cœur chaque fois que je les croise. Tant de potentiel gâché et inutilisé. Qu’en pensez-vous? Reconnaissez-vous des Ginette? Ou êtes-vous vous-même un Bob?

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